Les petits fermiers pourraient doubler leur production alimentaire sur les dix prochaines années en recourant à des pratiques agroécologiques. C’est la conclusion d’un rapport de l’ONU paru le 8 mars dernier. Fondé sur l’examen approfondi des plus récentes recherches scientifiques, le document démontre que l’agroécologie peut également réduire la pauvreté rurale et apporter des solutions au changement climatique. A la fois rentable et durable, l’agroécologie favorise en effet une meilleure qualité des sols, mais permet aussi une utilisation réduite, voire nulle, des engrais et pesticides. Ce système de culture entraîne une production accrue à long terme ainsi que de substantielles économies pour les agriculteurs.
Plusieurs projets agroécologiques ont d’ores et déjà prouvé leur efficacité : dans 57 pays en développement, la production a augmenté de 80 %. De récents projets menés dans plus de 20 pays africains ont permis de doubler les récoltes sur une période de 3 à 10 ans.
En 2007, un précédent rapport de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture soulignait déjà les atouts de l’agriculture biologique face à la pression d’une demande alimentaire croissante. Devant l’urgence d’adapter l’agriculture afin de nourrir les 9 milliards d’êtres humains attendus en 2050, le rapport de l’ONU conclut : « Nous devons faire vite si nous voulons éviter des catastrophes alimentaires et climatiques au 21e siècle. »